Airbnb : De lourdes sanctions à prévoir
Agence immobilière, concitoyens, autorités publiques, commerçants, hôteliers, les critiques et reproches contre Airbnb fusent de toute part. Interdit d’utilisation à Berlin, mis face une réglementation durcie à San Francisco, la plateforme américaine fait face à de plus en plus en difficultés, et il ne semble pas que ce soit demain la veille du jour où les choses s’amélioreront. De lourdes sanctions sont à prévoir, les excès et manquements du leader étant désormais moins toléré.
Un cumul illégal d’activités
Contrairement aux sites qui proposent un service d’agence immobilière dans le respect de la réglementation comme http://cofim.eu/, il est fait le reproche à Airbnb de s’être lancé dans un cumul d’activités en toute illégalité. Le site ne se limiterait plus à être une plateforme communautaire de location et de réservation de logements de particuliers pour exercer la profession d’agent immobilier alors même qu’il n’est inscrit sur aucun registre.
C’est ce qui ressort d’une plainte déposée par un collectif d’hôteliers et d’agences immobilières. Déposée depuis le mois de novembre 2015, les arguments avancés par les plaignants ont été jugés suffisamment sérieux pour pousser le parquet à ouvrir une enquête. Airbnb se trouve ainsi dans l’œil de la justice, et si au final les faits qui lui sont reprochés s’avèrent être justifiés la pénalité pourra être très lourde.
Des amendes à la hausse
Il n’y a pas que les hôteliers et les enseignes qui exercent en tant qu’agence immobilière qui ont des raisons d’être colère contre Airbnb. Les particuliers utilisant le site le sont aussi, la plateforme abritant de nombreux professionnels masqués. Il s’agit de multipropriétaires qui se cachent derrière le site pour se faire des revenus conséquents en mettant en location les différents biens immobiliers achetés, et ce au détriment des nombreux chercheurs de logement.
Alors qu’en 2014 les propriétaires frauduleux qui ont pu être dénichés ont été condamnés à des amendes dont le montant total était de 560.000 euros sur toute l’année, pour ce seul premier semestre de 2017 on en est déjà à 615.000 euros. Les contrôles et enquêtes étant désormais plus stricts et plus poussés, il sera de plus en plus difficile aux malins de s’en sortir indemnes. Le montant des amendes du second semestre pourrait alors être autant élevé.
Airbnb dans l’œil du fisc
Les propriétaires fonctionnant comme une agence immobilière ne sont pas les seuls qui doivent être inquiétés par des sanctions pécuniaires. Si comme on peut le constater en lisant cet article Airbnb participe à lutter contre la fraude fiscale des particuliers qui font usage de son site pour mettre leur logement en location, il semblerait pourtant qu’il soit passé maître dans l’art d’échapper au fisc.
Avec plus de 300.000 logements mis en location via le site il est en effet curieux que ce dernier n’ait payé que 92.944 euros d’impôt en 2016. On l’imagine mal ne réaliser qu’un bénéfice d’environ 300.000 euros quand on sait que le site prélève une commission de plus de 10% sur chaque transaction. Ça en rajoute à la colère de plusieurs, mais le circuit du site semble être bien rodé. Pour en savoir plus sur le sujet cliquez ici.
Victime de son succès ou de ses excès longtemps passés sous silence? Difficile de répondre de manière tranchée, mais Airbnb se trouve sur une pente de plus en plus glissante qui pourrait lui valoir de perdre de conséquentes parts de marché.